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juin 2003

 

Au bonheur des pères

Tous les papas que nous avons interrogés nous ont dit leur joie d’avoir des enfants, malgré les contraintes et les inquiétudes. Eric, papa de trois petites filles, témoigne de son étonnement : " donner la vie, c’est le début de l’éternité, on apporte un patrimoine génétique, on retrouve une part de soi et de son partenaire dans son enfant. Il y a quelque chose de très étonnant à observer tout ce que l’on transmet malgré soi ".

Tous avouent aussi que leur vie a pris une nouvelle dimension, " tout est plus fort, les joies comme les peines, on est plus inquiet, mais aussi plus heureux ". Même son de cloche pour Pierre, papa de deux adolescents : " la vie a beaucoup plus d’épaisseur, même si au quotidien, les soucis ne manquent pas. Mes enfants m’obligent à révéler la meilleure partie de moi même. "

La valeur de l’exemple

" Il est clair qu’avec des enfants, on ne peut plus dire ni faire n’importe quoi, car ils sont comme des éponges, ils absorbent tout ! "

Tous le confirment, leur comportement a changé depuis qu’ils sont pères. " Moi qui suis plutôt un nerveux, j’essaie d’être patient pour leur montrer l’exemple ", confie Eric. Beaucoup reconnaissent avoir changé d’attitude au volant." Quand les enfants sont en voiture, ma vitesse diminue. Je ne prends aucun risque et je me retiens d’insulter les autres conducteurs ", raconte Grégoire.

L’exemple apparaît comme une évidence pour ces papas qui refusent une éducation sur le mode du " fais ce que je dis, pas ce que je fais. " Pas toujours facile pourtant d’être irréprochable, comme en témoigne Louis, qui après avoir arrêté de fumer, vient de reprendre en cachette de son fils de 4 ans, de peur de le décevoir.

Le rôle du père

Aujourd’hui, les pères peuvent se permettre d’être plus authentiques dans leur relation avec leurs enfants, et la figure toute puissante et lointaine du pater familias a fait son temps. L’autorité n’est plus le domaine réservé du père, et les câlins celui de la mère.

Si l’on peut envisager la paternité comme repère " sexué " par rapport à la mère, cette vision demeure très réductrice, mais pas inutile pour la construction de l’enfant.

" Je suis étonné de voir à quel point les enfants prennent très tôt conscience de la différence des sexes. C’est à moi que mes filles montraient leur nouvelle robe, même à 2 ans, signe qu’elles me situent bien comme l’homme ! " acquiesce Eric amusé.
Au plan pratique, les rôles semblent de moins en moins définis, même si, aujourd’hui encore, la mère passe plus de temps à la maison. " A part le week-end, je suis moins présent, confirme Matthieu. Et comme je les vois moins souvent, je ne veux pas d’un rôle cantonné à l’autorité. Je joue beaucoup avec eux et je leur lis des histoires. J’essaie de les ouvrir sur l’extérieur."

En fait, fort est de constater que c’est aussi par rapport à la mère que le père se construit. Si ce dernier est disqualifié par sa compagne, ou inversement, le résultat est préjudiciable pour l’enfant.

Et Eric de renchérir : " je me définis mieux grâce à ma femme, je me sens père parce qu’elle m’encourage à occuper une place, et que mes filles sont demandeuses de ma présence. Le soir, je ne traîne pas au bureau car je veux participer à la vie de famille, et avec 3 enfants, ma femme a besoin de mon soutien. "

 

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