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Être père aujourd’hui

 

Un film écrit et réalisé par Olivier BORDERIE
Documentaire : 52 mn.

 

Les hommes ont une histoire sociale de père importante à connaître.
Les différentes révolutions sociales ont remis en cause le patriarcat et libéré les femmes de leur position de dominées, mais elles ont aussi révélé contre toute attente, l’affection profonde et sincère que les hommes portent à leurs enfants.
L'évolution de la société depuis la Révolution Française a provoqué un bouleversement des liens entre hommes et femmes.
Le père n’est plus le patriarche mais bien un homme nouveau : un père moderne qui assume ses sentiments et ses enfants.
Comment a évolué le rôle du père ? Comment s'applique-t-il à l'enfant, à l'adolescent ? Quelle influence a-t-il sur le jeune adulte ?
Des témoignages de Pères sont argumentés par les plus grands spécialistes des questions historiques, sociales et des relations humaines, qui nous expliquent avec des mots simples l’évolution de la paternité …

Prod. : La CATHODE, télessonne
Avec le soutien du
Centre National de la Cinématographie, Ministère de la Famille, Direction Générale de l'Action Sociale, Bureau de l'Enfance et de la Famille, Fonds d'Action Sociale pour l'Intégration et la Lutte contre les Discriminations, PROCIREP et ANGOA

Contact La CATHODE : Charlotte QUINETTE
Tel : 01 48 30 81 60 / Fax : 01 48 30 81 26
E-mail : la.cathode@wanadoo.fr
119 rue Pierre Sémard 93000 Bobigny

Sommaire :

Résumé et Fiche technique

Les Spécialiste et leur Bibliographie

Les pères

Les thèmes du film

Synopsis

Interview du réalisateur

Ressources

Complément de Bibliographie

 

 

Résumé et Fiche technique


Être père aujourd'hui…

Un film écrit et réalisé par Olivier BORDERIE

Documentaire de création : 52 Minutes

Résumé : Les hommes ont une histoire sociale de père importante à connaître.
Les différentes révolutions sociales ont remis en cause le patriarcat et libéré les femmes de leur position de dominées, mais elles ont aussi révélé contre toute attente, l'affection profonde et sincère que les hommes portent à leurs enfants.
L'évolution de la société depuis la Révolution Française a provoqué un bouleversement des liens entre hommes et femmes.
Le père n'est plus le patriarche mais bien un homme nouveau : un père moderne qui assume ses sentiments et ses enfants.
Comment a évolué le rôle du père ? Comment s'applique-t-il à l'enfant, à l'adolescent ? Quelle influence a-t-il sur le jeune adulte ?
Des témoignages de Pères sont argumentés par les plus grands spécialistes des questions historiques, sociales et des relations humaines, qui nous expliquent avec des mots simples l'évolution de la paternité.

Production déléguée : La CATHODE ­ Gabriel GONNET
Coproduction : La CATHODE ­ Télessonne

Avec la participation
- Centre National de la Cinématographie
- Ministère de la Famille
- Direction Générale de l'Action Sociale
- Bureau de l'Enfance et de la Famille
- Fonds d'Action Sociale pour l'Intégration et la Lutte contre les Discriminations
- PROCIREP
- ANGOA

Image et Son : Olivier Borderie - Sophie Matou
Musique : Christophe Pompon
Montage : Saci Ourabah - Olivier Borderie
Mixage : Sophie Beaumart


Les Spécialistes et leur Bibliographie


Jean LE CAMUS (Toulouse)
Professeur de psychologie à l'Université de Toulouse-le-Mirail, spécialiste du développement de l'enfant.

" Le vrai rôle du père " (2000, Odile Jacob)
" Le père éducateur du jeune enfant " (1999, PUF)
" Le rôle du père dans le développement du jeune enfant " (1997, Nathan)
" Pères et bébés " (1995, L'Harmattan)


Evelyne SULLEROT(Paris)
Sociologue, Co-fondatrice du planning familial
Ancien membre du Conseil économique et social
Commandeur de l'Ordre de la légion d'honneur et Commandeur de l'Ordre du mérite

* La Presse féminine, Armand Colin, 1964.
* Histoire de la presse féminine, CNRS Armand Colin, 1964.
* Demain les femmes, Robert Laffont, 1965, traduit en 11 langues.
* La vie des femmes, Gonthier- Denoël, 1965, traduit en 5 langues.
* Histoire et sociologie du travail féminin, Gonthier-Denoël, 1968, 10 traductions.
* La femme dans le monde moderne, Hachette, 1970, 8 traductions.
* Les françaises au travail, Hachette, 1973.
* Histoire et Mythologie de l'amour, huit siècle d'écrits féminins, Hachette, 1974, couronné par l'Académie Française.
* Le Fait féminin / ouvrage collectif sous la direction de Evelyne Sullerot, avec la collaboration de Odette Thibaut, préface A. LWOFF, prix Nobel, Fayard 1978, 9 traductions.
* L'aman, roman, Fayard, 1981.
* Pour le meilleur et sans le pire, Fayard, 1984, couronné par l'Académie des Sciences Morales et Politiques.
* L'Enveloppe, roman, Fayard, 1987.
* L'Age de travailler, Fayard, 1986, 3 traductions.
* Quels pères ? Quels fils ?, Fayard, 1992 et le Livre de Poche 1994.
* Alias, roman, Fayard, 1996 et le Livre de Poche, 1999.
* Le Grand Remue-ménage, crise de la famille (Fayard, 1997)
* La crise de la famille, Pluriel, Hachette-Littératures 2000.
* Diderot dans l'autobus. Ou comment se laisser aller à des pensées incorrectes sur les murs actuelles et l'avenir de l'espèce humaine, (Fayard, 2001)


Thierry BARANGER (Bobigny)
Président de l'Association française des Magistrats de la Jeunesse et de la Famille (AFMJF) et directeur de la revue " Mélampous ". Il est par ailleurs premier juge des enfants au tribunal de Bobigny.

Christiane OLIVIER (Aix en Provence)
Psychanalyste, écrivain, conférencière

"Les Enfants de Jocaste". Éd.Denoël
" Fille d'Ève ou la relation mère-fille " . Éd.Denoël
"Les fils d'Oreste". Éd. Flammarion
"L'Ogre intérieur". Éd. Flammarion
" Enfants-Rois plus jamais ça !" Éd.Albain Michel
" Petit livre à l'usage des pères" Éd.Fayard
" Peut-on être une bonne mère" Éd.Fayard
" Les parents face à la violence de l'enfant" Éd.Fayard
" L'enfant et sa sexualité" Éd.Fayard
" Il n'aime pas l'école" Éd.Fayard


Jacques BAROU (Grenoble)
Chargé de recherche au CNRS attaché au Centre de Recherche sur le Politique,
l'Administration, la Ville et le Territoire
“ L'Europe, terre d'immigration - Flux migratoires et intégration “ Éd. PU Grenoble

Gérard Neyrand (Aix en Provence)
Chercheur Psycho-sociologue
Directeur des études du CIMMERS
Spécialiste de l'évolution familiale et des nouvelles formes de parentalité dans la société moderne
“ La culture de vos ados “ Éd.Fleurus
“ L'enfant face à la séparation des parents -Une solution, la résidence alternée“ Éd. Syros
“ L'enfant, la mère et la question du père “ Éd. Puf



Les pères


P
aul CRABIER (Toulouse)
Profession : Maitre E ( maitre éducateur)
Papa d'une fille de 14 ans et d'un garçon de 11 ans
Situation: Marié

Michel THIZON (Vezinet le Pecq)
Profession : consultant
Papa d'une fille de 17 ans
Situation : Divorcé- Fondateur de SOS papa militant à la cause des pères

Boubakar SENE (Pierrefitte sur Seine)
Profession : employé de mairie
Papa de 6 anfants de 12 à 30 ans
Situation :Divorcé remarié- Malien d'origine, fondateur de " conseil de famille " Association regroupant des parents d'origines Africaine.

Hakim MENASRIA (Saumur)
Profession : informaticien réseau
Papa d'un garçon de 1 an
Situation : Français de parents algériens
marié a une Française d’origine.

I
sabelle ROUAULT ( Marseille)
Conseillère ANPE
Maman d’une jeune fille de 12 ans et belle mère de deux ados de 17 et 18 ans.
Situation : Divorcée et remariée.

Frédéric BORDERIE (Grenoble)
Ingénieur Haute Technologie
Papa d’une jeune fille de 12 ans
Situation : Père célibataire
depuis que sa fille a 3 mois.

Les THÈMES du film

Le nouveau rôle du père

Les hommes ont une histoire sociale de père importante à connaître.
Les différentes révolutions sociales ont remis en cause le Patriarcat et libéré les femmes de leur position de dominée, mais elles ont aussi révélé contre toute attente, l’affection profonde et sincère que les hommes portent à leurs enfants.
L'évolution de la société depuis la Révolution Française a provoqué un profond bouleversement des liens entre hommes et femmes.
Le père n’est plus le patriarche mais bien un homme nouveau un père moderne, qui assume ses sentiments et ses enfants.
Comment a évolué le rôle du père ? Comment s'applique-t-il à l'enfant, à l'adolescent ? Quelle influence a-t-il sur le jeune adulte ?

Le père a un rôle irremplaçable

Le père a un rôle irremplaçable auprès de son enfant : de la présence prénatale, de la petite enfance jusqu’à l’ouverture au monde du jeune adulte. Ce contact paternel est primordial pour la construction et l’évolution psychique de l’enfant.
Le père, c’est aussi le garant de cette autorité constructive, qui positionne les limites, et qui fera de ses enfants, des adultes responsables civilement ...
Cette place de père doit, dans tous les cas, être soutenue aussi bien par la mère que par l’ensemble des institutions, sans dénigrement, comme étant à l’égal de la femme, un support d’affection et d’éducation pour leurs enfants. Les nouvelles lois vont dans le bon sens : autorité parentale conjointe, congé de paternité, livret de paternité …
Mais les usages ?
Carence en père, quel en est le résultat social ?
Le beau père a t’il un droit dans la famille recomposée ?
Le futur serait-il la porte ouverte à la parentalité responsable ?

Pères de l’immigration

Depuis les années soixante, de nombreux travailleurs ont immigré en Europe. Les nouveaux pères comptent aussi parmi eux, ces pères immigrés ou issus de l’immigration et intégrés. Les questions que nous nous posons, sont-elles également les mêmes pour eux
Connaît-on les difficultés que peuvent avoir ces pères immigrés qui, arrivant sur le sol Français se heurtent aux différences d’éducation de leur pays d’origine … Malgré tout réussir la vie de leurs enfants reste un leitmotiv, mais les aide-t’on vraiment pour que cela arrive ?
Comment mœurs modernes et cultures traditionnelles fusionnent-elles dans la paternité ?

Portraits de ces pères actuels (en couple, séparés ou en famille recomposée), de leur façon d'être auprès de leurs enfants. Des spécialistes des questions historiques, sociales et des relations humaines, seront présents pour nous expliquer par mots simples comment les choses évoluent, avec les certitudes, les doutes mais la volonté des pères d’assumer leur paternité

Synopsis

Benjamin, Jean-Paul, Hakim, Frédéric, Isabelle, Boubakar, ces Papas et Mamans contemporains de toutes nationalités, en toute simplicité, nous parle de la responsabilité d’être père. Nous les suivons les uns après les autres en France.

Issy Les Moulineaux,
Famille DI PEDE. Ballade au parc et découverte de la nature. Maman nous le dit clairement « Papa peut faire plus de choses encore…Mais il s’en occupe déjà très bien ! » Bébé Joshua nous souri et Christiane Olivier nous explique « Le père s’occupe de son enfant à sa façon, et c’est ce qu’on lui reproche, de ne pas s’en occuper comme une mère pourtant quel est le besoin d’avoir deux mères et pas de père ? » Le père a sa place mais qu’elle est t’elle réellement ?

Saumur,
Hakim MENESRIA est Français d’origine Algérienne. L’éducation ouverte aux autres est un leitmotiv pour Hakim, une éducation affective de proximité et d’attention permanente. Thierry BARANGER Juge pour Enfant « Elever des enfants ce n’est pas séduire ses enfants…. C’est aussi savoir contester une parole pour leurs permettrent de grandir… » Les cultures différentes sont un atout pour Hakim, l’écoute, l’accompagnement mais en tout cas jamais la perte de contrôle jusqu'à la tape sur les fesses, qui ne résout rien du tout, donc « A bannir… »

Marseille,
Isabelle ROUAULT. Au bord des Calanques, la famille joue aux raquettes. Recomposition familiale une chance pour les nouveaux parents, mais surtout pour les enfants… « La place du beau-père n’est malheureusement pas reconnue juridiquement, et s’il arrivait quelque chose à l’un ou l’autre de nous, adulte, comment cela se passerait-il ensuite ? » Gérard NEYRAND nous justifie la place importante du beau-père, comme étant une responsabilité non reconnue d’adulte, vis-à-vis de chaque enfant de la nouvelle famille. Isabelle est également persuadé que, l’enfant se construit avec son père et que les aléas de la vie des adultes, ne doivent en aucun cas séparer l’un ou l’autre des parents de la vie de l’enfant. « On ne peut pas divorcer de son enfant comme on divorce de son conjoint …» Nous dit fermement et calmement Evelyne SULLEROT, l’enfant se construit entre les deux, père et mère, et qu’il est fondamental de le comprendre.

Le Vézinet Le Pecq. Réunion SOS Papa. Michel THIZON, Président d’association, entre en réunion. « La société, la justice, les usages ont détruit l’image du père depuis la Révolution Française et plus particulièrement depuis 1968 » nous dit-il. Évelyne SULLEROT, sociologue, soutient cette thèse et nous explique le pourquoi de sa solidarité envers les pères. Elle affirme d’autre part le bien fondé de la place du père auprès de l’enfant, quelle que soit l’issue d’une séparation familiale. Gérard NEYRAND, parle de « polémique sociale difficile », mais que « les nouvelles lois sont sur la bonne voie pour rétablir la responsabilité paternelle et parentale. Il a fallu attendre plus de trente ans pour que, la responsabilité parentale du père et de la mère, soit reconnue au même titre, après la séparation familiale ».

Grenoble,
Frédéric BORDERIE « Être père célibataire, je n’ai pas trouvé cela difficile, on s’adapte par nécessité, le plus difficile cela a été de le cacher à tous mes employeurs parce que les patrons eux, ne le comprennent pas… ». Michel THIZON nous parle des difficultés notamment que vivent les cadres des entreprises à prendre le congé de paternité parce que, « c’est mal vu… ».
« Le fait qu’un homme s’occupe des enfants autant qu’une mère n’a jamais posé de problèmes d’indifférenciation identitaire pour les enfants… » nous explique
Gérard NEYRAND.

Vincennes, Micro trottoir : que pensent les citoyens et citoyennes de notre pays sur la question du père ?

Pierrefitte sur Seine,
Conseil de Famille, des membres de l’association échangent des propos.
Boubakar SENE est Malien, il a eu 5 enfants en France. Il connaît bien les difficultés de la différence des cultures. L’association “Conseil de Famille“ dont il est le Président a pour but d’aider les familles nouvellement arrivées dans la cité. Fort de son expérience paternelle, Boubakar nous raconte l’histoire d’un enfant qui a des ennuis scolaires et quelles en découlent les difficultés familiales... Jacques BAROU, spécialiste des questions d’immigration, nous interpelle à juste titre, sur la composition familiale et les responsabilités des adultes en Afrique. Ce qui explique : que « Dans la plupart des cas, les difficultés familiales ne sont pas une démission de la fonction parentale mais plutôt un désarrois face à la différence culturelle» note Gérard NEYRAND. Mais Boubakar nous surprend également, quand il parle de la prise de conscience de son rôle de père et de mari dans cette vie à l’Européenne qu’il a choisie, et le contexte culturel de la vie Africaine dont il est issu. « On fait le choix de sa vie … » nous dit-il.

Toulouse,
Jean Paul CRABIER et sa famille sont à table, c’est comme dans la plupart des familles Françaises le moment de faire le point… Jean-Paul c’est le garant de l’autorité familiale, non pas le patriarche de l’ancien temps, mais un homme moderne affectueux qui sait gérer les droits et interdits. Les propos de Jean-Paul sont argumentés par Jean LE CAMUS, « Le père n’est pas un copain… Il a un rôle à tenir », et ce rôle est une attente pour les enfants… « Le père est un passeport pour la vie » Nous dit le Professeur. La référence historique est judicieusement apportée par Evelyne SULLEROT « Apprends à ton fils à labourer et à écrire, dit un des plus vieux texte égyptien, il s’agit donc bien de transmission de valeur familiale et de civilisation, et pas seulement de changer les couches et de donner le biberon pour ces nouveaux pères… »

Paris,
Le Café de L’Ecole des Parents Boulevard Voltaire. Jacques BAROU : « C’est un lieu d’échange et de partage parental, c’est avant tout la possibilité de venir parler et rencontrer d’autres parents qui peuvent aussi se retrouver dans les mêmes situations familiales difficiles et d’y trouver un réconfort pour mieux vivre sa paternité… »

La conclusion est illustrée, des propos du Professeur
LE CAMUS à l’encontre de ces pères qui s’engagent auprès de leurs enfants, sur des images de ces pères qui nous ont dévoilées, une partie de leur vie de parents responsables tout au long de ce film.

 


Interview du réalisateur : La Nouvelle Place du Père

La nouvelle place du père
Interview d’Olivier BORDERIE, Réalisateur

Comment vous est venu l’idée du film ?

Dominique DELATTRE mon Professeur de scénario de l’école des Gobelins à Paris, m’a fait rencontrer Gabriel GONNET de La CATHODE, pour un thème qu’il désirait développer sur les pères et les ados.
Je venais de terminer mon rapport de stage, un film court sur une association SOS Papa, qui avait reçu de la part de l’ensemble de mes Profs, les meilleures appréciations.

Gabriel GONNET, après avoir visionné ce reportage m’a fait confiance et m’a demandé de lui écrire un thème sur les pères.
En fait, ce premier petit film sur SOS Papa n’était pas innocent, mon histoire personnelle d’enfant ayant subit un déchirement parental dans les années 1970, m’a incité à m’exprimer sur ce sujet sensible de ces pères maltraités par la justice.

L’évolution du rôle du Père

Pensez-vous qu’il est important de remettre le père au sein de la famille comme il l’a été pendant des siècles ?

En tout état de cause sûrement pas comme le père Fouettard, ou ce patriarche dominateur exclusif et opprimant, habillé de sa grande barbe. L’homme, et donc le père, a beaucoup changé depuis la Révolution Française.

Soyons réalistes le père, naturellement de par sa constitution physique, impose une écoute différente de celle de la mère et je pense comme l’exprime certain psychologue ou psychanalyste, qu’il est un support, une sécurité, un moyen de construction importante pour l’enfant. Il est donc nécessaire qu’il soit présent auprès de l’enfant.

Le mieux est évidemment une vie familiale sereine, mais dans les cas où ce n’est pas possible, le contact avec le père doit être autant partagé que celui avec la mère.

Nos arrières grands pères n’avaient pas le droit, dans les usages, de s’approcher des enfants sauf pour les réprimander. Ils n’avaient le droit de récupérer les enfants mâles que pour les former à leurs activités professionnelles. Les filles étaient exclusivement élevées par les mères donc pas de contact paternel. Quelle souffrance de ne pas avoir le droit d’aimer ses enfants avec la proximité physique des câlins, bisous de la tendresse naturelle.

Évidemment les dérapages d’incestes devaient exister chez les faibles et les malades, comme il en existe aujourd’hui et qu’il en existera toujours, mais ce dont je parle, c’est de la grande majorité des hommes qui sont responsables et qui aiment leurs enfants, et qu’il est inhumain de séparer les enfants des pères comme il l’a été pratiqué, dans les décisions de justice depuis une trentaine d’années. D’autant que, la possibilité pour certains hommes fragiles, d’avoir des actes de vie envers leur jeune enfant, tendrait à prouver qu’il y aurait moins de déviance, parce qu’il se crée chez ces personnes un lien affectif puissant qui semble les prémunir d’actes infâmes.

Un autre point important me semble-t-il, est que les adultes en couple ont moins d’enfants qu’avant. La médecine ayant œuvré pour que dans 99,9 pour cent des cas les enfants arrivent à terme des grossesses et vivent leur vie, ainsi que les mères.
Au moyen age ce n’était pas le cas beaucoup de femmes mourraient en couche et les enfants n’y survivaient pas, la vie était très rude et les affects peut être moins sensibles. Les rapports ont donc changés, pour tout le monde, que se soient les femmes ou les hommes. Les investissements affectifs sont beaucoup plus importants avec la vie moderne. L’homme à donc sa place aujourd’hui en tant que père affectif et responsable et il en a le temps.

Les temps modernes ne sont plus physiquement aussi harassants pour la majorité des hommes et des femmes. Les 35 Heures œuvres énormément pour que les deux parents se partagent les taches auprès des enfants. Les études supérieures pour les générations produisent des personnes responsables et cultivées, la transmission se fait donc dans de meilleures conditions et à un niveau bien meilleur d’éducation.

La séparation

Comment réagissez vous par rapport au thème de la séparation ?

La justice, à l’époque de la séparation de mes parents n’a reconnu aucun droit de garde à mon père, juste un droit de visite. J’en ai été très touché car il ne m’a plus été possible de le voir régulièrement. De plus un éloignement physique dû au déménagement de ma mère à plus de 400 km du lieu de résidence de mon père à définitivement créer une coupure grave.
Je ne souhaite à aucun autre enfant cette déchirure inhumaine, je pense réellement et sincèrement pour l’avoir vécu qu’un enfant ne doit pas être mêlé aux histoires d’adultes et qu’en aucun cas et, à n’importe quel age, il ne doit être séparé de l’un et l’autre de ses parents. Le père existe et à besoin de son enfant au même titre qu’une mère. Un enfant ne peu se construire harmonieusement qu’entre son père être masculin et sa mère être féminin, c’est une loi immuable de la nature.
Je suis persuadé que des adultes qui se séparent correctement devant leurs enfants, les respectent et pensent plus aux enfants qu’a eux-mêmes, et qu’ils leur apprennent par ce geste le respect de la vie entre être humain.
La place du beau parent, est aussi une nouvelle fonction sociale qui est très importante pour les nouvelles familles. Le beau père reconstruit, après la cassure familiale. Évidemment ce n’est pas dans tous les cas, facile mais il est dommage de ne pas reconnaître cette nouvelle place affective dans la vie de la nouvelle famille.


Le rôle du père et la violence

Mais pensez vous que la violence des ados soit une carence en père ?

Gérard NEYRAND le dit très bien c’est en fait une caricature simpliste de dire que le problème de la violence sociale et un manque de présence du père, mais c’est aussi un peu vrai. Pendant des années, la justice aidée des médias, a dénaturé l’image du père (notamment depuis 68), d’autre part la difficile politique d’immigration et les difficultés d’intégrations vécues par ces pères immigrés dans notre pays n'ont pas incités leurs enfants au respect qu’il leurs devaient. Notamment sur leur courage et le respect que eux pères immigrés ont eus envers le pays d’accueil.

Comment voulez-vous que ces pères utilisés comme machines ici chez nous prouvent à leurs enfants le bien fondé d’une vie rejetée et invisible de tous. Il nous faut rétablir la situation, et expliquer, que ce sont des hommes qui ont eu beaucoup de courage à venir construirent chez nous des infrastructures, routes, autoroutes, hôpitaux de très grandes qualités, et que le résultat de leur travail c’est aussi, pour ces pères la réussite de leur propre enfant dans cette société qui est maintenant la leur…

Boubakar SENE nous explique le résultat de son propre vécu avec beaucoup de réalisme et de simplicité qui, je dois dire, me touche et me satisfait. La violence crée la violence « On ne peut donner que ce que l’on a reçu ! » nous dit Boubakar, mais rien ne vous empêche d’avoir une prise de conscience relative au bien et au mal de vos propres actes et c’est ce qu’il a fait « j’ai eu la faculté avoir cette prise de conscience qui m’a beaucoup aidé a changer ».

Le fait que le père soit présent auprès des enfants, c’est effectivement une prédisposition à avoir des exemples de respect vis-à-vis des autres, par autorité naturelle. Si la violence sociale existe chez les ados c’est qu’ils la vivent dans la famille et la reproduisent dehors. Mais cette violence n’est pas du uniquement au manque de père ou au père violent.

Le cinéma, la télévision, la musique, les bandes dessinées sont violentes. Le manque d’humanité et d’incitation au respect, ne peut pas aider les mères et les pères à avoir un discours devant leurs enfants, et d’être ridiculisé par les médias à la projection du moindre téléfilm américain.

Éduquer les enfants dans le bon sens, nécessite un support responsable dans les médias aussi. Cela relève de la responsabilité et du bon sens collective et qu’il est important de le dénoncer pour qu’un jour peut être…
C’est important parce que, c’est la société de nos propres enfants que l’on construit maintenant, eux feront celle de leur propre rejeton et ainsi de suite. Si personne n’agis, que va-t-il advenir de la cinquième génération de nos enfants ?


Pourquoi avoir choisi le fait de faire intervenir après les pères, des spécialistes tout au long du film ?

Il est très difficile d’avoir une base d’explication réaliste, à une étude de société aussi complexe que celle de la paternité. Poser la question a quelqu’un qui connaît le sujet, et la réponse et susceptible de s’approcher le plus de la réalité. Avoir plusieurs spécialistes c’est avoir encore plus de possibilité de bien comprendre le sujet. Il est également vrai que je ne voulais surtout pas faire un film contre les mères, il a donc été très important de les faire participer à ce sujet de la paternité. D’écouter et comprendre le bien fondé de leur propos sur la présence des pères auprès des enfants.



Ressources

Nunéro d’écoute de l’école des parents :
Interservice Parents : 01 44 93 44 93

• Site Internet • Site de l’UNESCO : www.unesco.org/general/fre/

• Site de l’UNAF ( dossier/médiation familiale) : www.unaf.fr

• Site de la résidence alternée : www.residence-alternee.info

Complément bibliographique

Christine Castelain Meunier : « La place des hommes et les métamorphoses de la famille »Ed.Puf
Alain Bruel : « Un avenir pour la paternité » Ed. Syros
Yvonne Kniebiehler : « Les père aussi ont une histoire »Ed.Hachette
Patrice Huerre (Sous la direction de), Didier Lauru : « Les Professionnels face à la sexualité des adolescents : Les Institutions à l'épreuve » (19 novembre 2001) Éd. Érés
Patrice Huerre : « Ni anges, ni sauvages : Les Jeunes et la violence » (20 janvier 2002)
Éd.Anne Carrière
Xavier Pommereau : « Quand l’adolescent va mal. L’écouter, le comprendre, l’aimer » Paris, Lattès, 1996
Xavier Pommereau : « L'adolescent suicidaire » ed. Dunod
Xavier Pommereau : « Un coquelicot en enfer » ed. Lattes

 

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