10 septembre
2005 – Émission France 5 « Cas d’école »
sur la pratique de la résidence alternée
Voir la vidéo sur le site de France 5
http://www.france5.fr/ecole/D00001/6/125385.cfm
Lors d'un
divorce ou d'une séparation, l'enjeu principal est souvent de régler
la question de la garde des enfants. Les ados doivent-ils
s'impliquer dans cette décision douloureuse ?
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Dépasser le conflit de loyauté
Lors d'un divorce ou d'une séparation, l'enjeu
principal est souvent de régler la question de la garde des enfants.
Les ados doivent-ils être impliqués dans cette décision douloureuse ?
Oui, dans la mesure où ils sont concernés au premier plan par les
déménagements, les changements d'école ou l'apprentissage d'une
nouvelle organisation familiale, souvent contraignante.
D'où l'importance de les consulter sans qu'ils
aient l'impression de choisir, une responsabilité trop grande pour
eux. Face à l'éclatement du foyer familial, ils doivent pouvoir
s'exprimer, au risque de peiner l'un ou l'autre en choisissant son
camp - souvent celui du parent qu'ils perçoivent comme le plus
"faible". Résidence alternée ou transfert de domiciliation
: dans les deux cas, l'important pour les parents séparés est de
savoir passer la main.
Après une séparation, il est fréquent qu'un parent - le père la plupart du temps - se sente
lésé, dépossédé de son enfant. A cet égard, la garde alternée, qui
commence à entrer dans les moeurs, peut apparaître comme un bon
compromis : une façon pour l'ado de ne pas faire de choix, de ménager
ses parents. Et de se construire en ne négligeant pas l'apport du
père, fondamental dans son épanouissement.
Rassurant pour le jeune, ce mode de garde lui
permet de vivre une vraie relation quotidienne avec son père ou sa
mère, sans idéaliser le parent absent. En mettant les deux à égalité,
il oblige les parents à désamorcer le conflit dès le départ et à
faire évoluer leurs responsabilités affectives. Ce compromis leur
permet d'exercer leur rôle parental tout en retrouvant du temps pour
leur vie d'adulte.
Lorsqu'un ado habitué à vivre chez l'un de ses
parents émet le souhait de partir vivre chez l'autre, il en découle
logiquement un sentiment d'échec pour le parent restant. Or, cette
requête traduit le besoin de se confronter à
un référent différent et l'en empêcher pourrait bloquer son
épanouissement. Car le face à face quotidien avec un seul parent peut
devenir étouffante à l'adolescence - particulièrement pour un garçon
vivant chez sa mère - et tourner au huis clos.
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