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HUMOUR

 

Le professeur George Davey Smith travaille à l'université de Bristol, et les conclusions d'une étude qu'il vient de mener risquent de provoquer quelque bruit

 

Son expérience a porté sur un millier d'hommes vivant au pays de Galles et elle fait apparaître une mortalité deux fois plus faible chez ceux qui ont des rapports sexuels deux fois par semaine ou davantage que chez ceux qui en ont deux fois par mois. Autrement dit, joignant l'utile à l'agréable, non seulement ça fait du bien, mais ça conserve.

 

Il est certain que cette découverte risque de modifier profondément les rapports de couples. Le refus du devoir conjugal chez l'épouse, pour cause de migraine vraie ou feinte, que le mari ressentait jusqu'à maintenant comme un affront, mais dont il s'accommodait, risque désormais d'être assimilé à non-assistance à personne en danger.

« Ah bon, tu ne veux pas... c'est ça... tu as envie que je claque » sera l'argument irréfutable de l'homme frustré dans ses élans, sans parler bien sûr de certaines épouses qui demanderont à leur médecin :

« Dites-moi docteur, si je me refuse complètement, il peut tenir combien de temps ? »

 

Devant leur moitié qui ne leur accordait plus la même passion qu'au début du mariage, certains mâles allaient se satisfaire ailleurs, mais ils en gardaient une sorte de remords qu'ils compensaient par des envois de fleurs inopinés.

« D'où viens-tu ? dira l'épouse suspicieuse.

- Je viens de me soigner », répondra le mari.

 

La longévité masculine étant liée à la fréquence de la chose, l'homme aura la conscience tranquille s'il va chercher ailleurs le bain de jouvence qu'on lui refuse à domicile, et on peut même imaginer que l'adultère soit un jour remboursé par la Sécurité sociale, après entente préalable bien entendu, comme le sont les cures de thalassothérapie.

 

Allons plus loin dans ce raisonnement cartésien. Il n'y a aucune espèce de raison pour que cette gymnastique soit bénéfique à l'homme et qu'elle ne le soit pas à la femme. Le jour où ce fait sera avéré, il changera complètement l'attitude de ce qu'on appelle vulgairement les dragueurs.

Au lieu de dire à une dame :

« Voulez-vous prendre un verre chez moi ? »,

le monsieur dira :

« Me permettez-vous de contribuer à prolonger votre vie ? »

 

Évidemment, les grincheux, les sceptiques, les malfaisants mettent en cause les travaux du professeur George Davey Smith. La belle découverte ! disent-ils. Ceux qui sont en bonne santé font l'amour plus souvent que les rachitiques gringalets souffreteux. Or, quand on est en bonne santé, on a plus de chances de vivre longtemps que quand on est malade. Ils inversent en quelque sorte les données du problème, mais en dépit de leurs ricanements je préfère, pour ma part, croire en la première hypothèse et je vais me mettre en mesure de vivre centenaire. Après tout, dans ce domaine comme dans d'autres, il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer.

 

Jean AMADOU

 

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