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Évaluez les incidences fiscales 
des prestations compensatoires

La loi réformant le divorce a allégé la fiscalité supportée par les époux lors du versement d'une prestation compensatoire.

Cette prestation est, en effet, imposable, bien qu'elle constitue une indemnité versée par un des époux à l'autre pour compenser les disparités de patrimoine et de revenus à la dissolution du mariage. Le bénéficiaire de la prestation compensatoire est imposé sur ce qu'il perçoit, tandis que le débiteur peut déduire de son impôt sur le revenu tout ou partie de ce qu'il verse, selon des modalités variables suivant la forme de la prestation (voir tableau).

 

À vous de choisir la forme la plus avantageuse, si vous parvenez à vous mettre d'accord avec votre ex-conjoint. Dans ce domaine, en effet, vous avez toute latitude, le juge n'intervenant que pour homologuer votre accord après s'être assuré que les intérêts de chacun sont protégés. En revanche, si vous ne parvenez pas à vous mettre d'accord, c'est le juge qui tranche, votre intérêt fiscal n'étant pas nécessairement au premier rang de ses préoccupations.

 

La prestation compensatoire peut prendre la forme d'une somme d'argent ou d'un bien (le logement familial par exemple). Si la somme ne peut être réglée en une seule fois, son versement peut être étalé sur 8 ans au plus.

 

Exceptionnellement, le juge peut prévoir le versement d'une rente, lorsque l'époux bénéficiaire est incapable de subvenir seul à ses besoins.

Les ex-époux ont généralement des intérêts fiscaux divergents. Le versement de la prestation compensatoire a des conséquences fiscales différentes selon qu'il est effectué sur plus ou moins de 12 mois.

 

Si elle est versée sur plus de 12 mois, celui des deux époux qui la verse peut la déduire, sans limitation de montant, de son revenu imposable.

En revanche, celui qui la reçoit doit la déclarer comme s'il s'agissait d'une pension alimentaire (imposée après abattements de 10 % et 20 %).

 

Si elle est versée sur moins de 12 mois, celui qui la verse bénéficie d'une réduction d'impôt, certes, mais plafonnée à 25 % des sommes versées dans la limite de 30 500 €. Soit 7625 € au maximum.

En revanche, celui qui la reçoit est redevable de droits d'enregistrement (1 % de droit de partage, 0,615 % de taxe de publicité foncière, ou un droit fixe de 75 €, voir tableau ci-dessous).

 

Comme on le voit, les intérêts fiscaux des deux parties sont, a priori, divergents.

Mais les ex-époux peuvent s'entendre. Le bénéficiaire, s'il n'est pas imposable, peut accepter un versement du capital sur plus de 12 mois afin que le débiteur puisse déduire les sommes versées.

Si le capital est versé sur moins de 12 mois et si le débiteur est redevable d'un impôt moins élevé que la réduction d'impôt, il peut accepter que la prestation soit versée à cheval sur 2 années civiles. En effet, dans ce cas, le débiteur profitera mieux de la réduction d'impôt

 

Supposons que Yves, payant 4000 € d'impôt sur le revenu, doit verser une prestation compensatoire de 40 000 €.

S'il la verse en une seule fois, il perd 2 375 € de réduction d'impôt (7625 € - 4000 €).

 

S'il verse 20 000 € fin 2005 et 20 000 € début 2006, il bénéficiera de deux réductions d'impôt successives en 2005 et 2006, de 3 812 € chacune.

En effet, dans ce cas, le plafond de 30 500 € sera réparti sur 2 années, soit 15 250 € pour chacune. L'impôt sera donc bien de 15 250 € x 25 % = 3 812 €.

 

Le fisc exige que la prestation
soit versée dans les 12 mois

 

Attention, le fisc exige que l'intégralité de la prestation soit versée dans les 12 mois suivant la date du jugement définitif pour l'octroi de la réduction d'impôt.

Certains spécialistes craignent qu'en contrepartie le conjoint qui perçoit la prestation soit imposé sur des fonds versés tardivement comme s'il s'agissait de pensions alimentaires.

Le conjoint bénéficiaire peut être imposé sur une somme très importante, même si le retard incombe uniquement au débiteur, seul fautif.

La seule compensation offerte par Bercy au conjoint victime de tels agissements serait de déclarer cette somme comme un revenu exceptionnel et de bénéficier ainsi du système du quotient pour atténuer son impôt (BOI 5 B-3-01). Le seul véritable recours serait alors, de saisir les tribunaux pour obtenir de l'époux fautif des dommages et intérêts compensant le supplément d'impôt supporté.

 

 

Six exemples pour fixer
la prestation compensatoire

 

Jeanne et Pierre, mariés sous le régime de la communauté légale, sont en instance de divorce.

Ils décident d'un commun accord que Jeanne recevra une prestation compensatoire de 100 000 €. Reste à en déterminer sous quelle forme et selon quelles modalités.

 

Octroi d'un capital fractionné

Jeanne reçoit une prestation compensatoire de 1050 € par mois, sur 8 ans.

Jeanne devra déclarer 12600 € par an, imposés comme le reste de ses revenus, après abattements de 10 et 20 %. Pierre pourra déduire chaque année 12600 € de ses revenus imposables. Si son taux marginal d'imposition est de 37,38 %, il réduit son impôt de 4 710 €.

 

Jeanne reçoit une prestation compensatoire composée d'un capital et d'une rente.

La prestation compensatoire est composée de l'usufruit d'un logement qui leur appartenait de 50 000 € et Jeanne reçoit une rente temporaire de 300 € mensuels.

Jeanne devra payer 1 % de droit de partage sur l'usufruit du logement, soit 500 €. En outre, elle devra déclarer 3600 € de rentes par an, imposées comme ses autres revenus.

Pierre, dans ce cas, ne pourra pas bénéficier de la réduction d'impôt pour le logement. Mais, il pourra déduire chaque année la rente qu'il verse (3600€) de ses revenus imposables. Si son taux marginal d'imposition est de 37,38 %, il réduit son impôt de 1346 €.

 

CONCLUSION

Le versement d'une prestation compensatoire mixte, prenant la forme d'un capital complété par le versement d'une rente, fait perdre à Pierre la réduction d'impôt correspondant au capital attribué à Jeanne. Il ne peut déduire de ses revenus que la rente d'un montant réduit, versée dans l'année.

 

Octroi d'un bien immobilier

Jeanne se voit attribuer un logement qui leur appartenait de 100 000 €.

Le logement étant un bien commun, Jeanne doit payer 1 % de droit de partage soit 1000 €. Pierre bénéficie d'une réduction d'impôt égale à 25%de la valeur de la prestation compensatoire. Mais, cette valeur dépassant le plafond fiscal fixé à 30 500€, sa réduction d'impôt est plafonnée à 7 625 € (30 500 € x 25 %).

 

Jeanne se volt attribuer un appartement acquis en indivision avant leur mariage.

Jeanne paie la taxe de publicité foncière de 0,615 %, soit 615 €. Pierre bénéficie d'une réduction d'impôt plafonnée à 7625 €.

 

CONCLUSION

La fiscalité est sensiblement équivalente que le bien soit commun ou qu'il appartienne en propre à Pierre.

Le droit de partage est, en effet, à peine plus élevé que la taxe de publicité foncière.

 

Octroi d'une somme d'argent

Jeanne reçoit 100 000 €, moins de 12 mois  après le divorce.

Jeanne doit payer 1 % de droit de partage soit 1000 €, l'argent provenant de biens communs (comptes bancaires communs avant le divorce).

Pierre bénéficie d'une réduction d'impôt plafonnée à 7625 € la prestation ayant été versée dans les 12 mois qui suivent le divorce.

 

Jeanne reçoit 100 000 €, moins de 12 mois  après le divorce, de fonds hérités par Pierre.

Jeanne paye un droit fixe de 75 € (règle pour les biens propres autres que les biens immobiliers). Pierre bénéficie d'une réduction d'impôt plafonnée à 7625 €.

 

CONCLUSION

La fiscalité est moins lourde si Jeanne reçoit des fonds appartenant en propre à Pierre plutôt que des fonds prélevés sur les économies du ménage pendant leur mariage.

Le droit fixe de 75 € est en effet plus avantageux que le droit de partage, en particulier lorsque la prestation compensatoire est élevée.

 

Nouvelle fiscalité
de la prestation compensatoire

 

VOIR NOTRE ARTICLE SUR LE DIVORCE

 

LA NOUVELLE FISCALITÉ DES PRESTATIONS COMPENSATOIRES

 

Prestation versée en argent

Prestation en nature

 

Versée sur moins de 12 mois

versée sur plus de 12 mois

Fournie sur moins de 12 mois

Fournie sur plus de 12 mois

Pour le débiteur

Réduction d’impôt (1)

Intégralement déductible des revenus comme une pension alimentaire

Réduction d'impôt(1)(2)

Aucun avantage fiscal

Pour le bénéficiaire

Droit fixe de 75 € (3)

Imposable comme une pension alimentaire

§               Bien commun ou indivis acquis pendant le mariage: 1 % de droit de partage

§               Bien propre immobilier: 0,60 % de taxe de publicité foncière(3)

§               Autres biens propres: droit fixe de 75 €(3)

 

(1) Égale à 25 % de la prestation, prise dans la limite de 30 500 €, soit 7625 € de réduction maximum.

(2) Calculée sur la valeur du bien mentionnée dans la convention homologuée par le juge ou dans le jugement de divorce.

(3) Et non plus droits de donation comme auparavant

 

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